Séquence souvenirs
je ne vais pas m'encombrer d'éloges inutiles, il suffit de connaître Jean Ferrat pour connaître ses chansons, ou pour certains le découvrir.
Jean Ferrat, dès ses débuts, orientera son inspiration dans deux directions : l'engagement social et la poésie. Il ne chante pas pour passer le temps, déclare-t-il. Toujours, il cherchera à donner à ses chansons une signification militante derrière le texte populaire.
Il évoque, à une époque où cela était encore dérangeant, la déportation. Sa chanson sera déconseillée de passage sur les radios, mais le public suivra, et l'album Nuit et brouillard (album) obtiendra le prix de l'Académie Charles-Cros.
- Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
- Nus et maigres, tremblants, dans des wagons plombés,
- Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
- Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
et surtout ces vers qui firent en leur temps couler beaucoup d'encre :
- Je twisterais les mots s'il fallait les twister,
- Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Il a toujours été proche des idées du parti communiste français mais jamais encarté, et reste cependant critique envers l'URSS.
Camarade (1970)
- C'est un nom terrible, camarade
- C'est un nom terrible à dire
- Quand, le temps d'une mascarade,
- Il ne fait plus que frémir
- Que venez-vous faire, camarade
- Que venez-vous faire ici
- Ce fut à cinq heures dans Prague
- Que le mois d'août s'obscurcit
Comme et avec son ami Georges Coulonges, il y préfère la révolte des humbles, des simples gens, encore une fois, il est interdit de télévision.
Potemkine (1965)
- M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
- Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
- M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
- Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine : Potemkine.
C'est la chanson que je vous propose ce soir (Source Wikipédia)
Jean Ferrat - Potemkine - Palmares 1966
envoyé par marxattaque